Accueil A la une Condamnations sévères après le drame des nourrissons : la colère gronde chez les médecins et pharmaciens

Condamnations sévères après le drame des nourrissons : la colère gronde chez les médecins et pharmaciens

Les médecins, dentistes et pharmaciens du secteur public organisent aujourd’hui un mouvement de protestation devant le siège du ministère de la Santé, pour dénoncer la détérioration des conditions de travail et le manque d’outils de travail nécessaires pour garantir la qualité des prestations  des services de santé afin qu’ils soient conformes aux normes et aux standards en vigueur et éviter que les mauvaises conditions dans lesquelles ils exercent leur activité notamment dans les établissements hospitaliers publics ne les exposent au risque d’erreur médicale.

« Cette manifestation s’inscrit dans le contexte des lourdes condamnations prononcées à l’encontre de hauts responsables dans l’affaire des nourrissons de 2019, qui a coûté la vie à 14 bébés prématurés », a déclaré Hassan Mezni , le secrétaire général de la Fédération générale de la santé, lors de son intervention à la radio Jawhara FM. Les accusés sont Le directeur du centre d’obstétrique et de médecine infantile, le directeur de la maintenance et le directeur du département de pharmacie de l’hôpital. Ils ont été accusés d’avoir failli à leur devoir, ce qui a entraîné une mort non intentionnelle, en vertu de l’article 315 du code pénal.

« Une des causes qui a conduit à cette tragédie est le manque de ressources humaines», a ajouté le secrétaire général de la fédération générale de la santé, notant que « le ministère de la santé avait donné des instructions à l’époque pour que les personnels médical et paramédical continuent  à travailler en dépit de la dégradation des conditions de travail». Hassan Mezni  a souligné que « le mouvement de protestation des médecins et des pharmaciens  vise à susciter une prise de conscience quant à la nécessité et l’urgence de trouver des solutions afin que de telles tragédies ne se reproduisent plus », précisant, par ailleurs,  la continuité des services sera  assurée, aujourd’hui, dans les services d’urgence des établissements hospitaliers ». Le secrétaire général de la Fédération générale  de la santé a demandé au ministère de la santé de reconsidérer l’affaire.

Ces derniers jours, la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis a condamné trois responsables de l’hôpital la Rabta pour le décès de plusieurs bébés prématurés, condamnant chaque accusé à huit mois de prison pour chacun des quatorze cas retenus contre eux. En raison du cumul des peines, les  responsables médicaux incriminés risquent  dix ans de prison et sont condamnés  à payer une amende de 30.000 dinars en faveur de chaque famille ayant perdu un bébé dans ce tragique incident.

 

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